Il y a plus d’une vingtaine d’années, un groupe de personnes commettait un crime de sang froid en mettant le feu à l’hôtel MADIMAK de Sivas (33 personnes ont péri) et en hurlant : « Allah Allah », tout comme fait DAESH en ce moment, commettant les pires atrocités contre l’humanité au nom d’un Islam en réalité mal interprêté.
Quels étaient les raisons pour que ces innocents soient brûlés vifs: avoir été humanistes ? tolérants ? Était-ce le fait de prôner la justice? Était-ce de vouloir répandre le bien avec la parole et le saz ? Ou était-ce finalement le fait d’être de confession alévie ?
Cette dernière raison était sans doute suffisante.
Au moment où ces actes barbares étaient commis, l’État et son gouvernement de l’époque, considérant cette seule raison valable, permettaient la réalisation de ce crime.
Cet acte ne sera jamais oublié telle une cicatrice qui suintera ad vitam aeternam.
Cependant, suite à ces atrocités, les organisations alévies se sont davantage structurées et concentrées sur des objectifs précis tout en restant liées à leurs convictions religieuses.
Parmi ces organisations, les mouvements alévis d’Europe ont su avoir une lecture du passé assez réfléchi. Il est évident que les alévis garderont en mémoire la tragédie de l’hôtel MADIMAK, et qu’ils sauront demander justice et réparation quand la situation tournera en leur faveur.
Fédération Union des Alévis de France